Comment utiliser les huiles essentielles : les précautions d’emploi.

24 janvier 2020

Les huiles essentielles sont d’une efficacité redoutable, à utiliser, donc, avec précaution surtout quand elles sont mélangées, ce que l’on appelle synergie. Il est indispensable de respecter les précautions d’emploi et contre indications. Ne jamais interrompre votre traitement médical allopathique habituel sans l’avis d’un médecin au profit d’un traitement en aromathérapie.

Les dénominations.

Les dénominations des huiles essentielles sont très précises. Tout d’abord, elle ont une dénomination en français puis en latin, ce qui va permettre de les choisir sans équivoque. Si vous vous apprêtez à acheter un flacon d’huile essentielle (peut être sur internet) et que son contenu manque de précision, abstenez-vous ! Mais si vous êtes dans un pharmacie ou un site connu en vente de flacons d’huiles essentielles, le risque est quasi nul, charge à vous de faire le choix de la bonne huile selon l’utilisation que vous souhaitez en faire. Il ne faut jamais remplacer une huile de même genre par un autre  : un type d’eucalyptus par un autre type d’eucalyptus ou un type de thym par un autre type de thym, ils ne se ressemblent pas du tout! De même que si des mélanges d’huiles essentielles sur internet vous sont proposées, les dénominations de chaque huile doivent être précises.

Un exemple..

Thymus vulgaris linaloliferum : nom latin.

Thym vulgaire CT linalol : nom français

CT signifie chémotype, c’est une variabilité biochimique au sein d’une même espèce. Le chémotype est le composé biochimique dominant de l’huile essentielle en question, ce qui signifie que celle-ci a été analysée par chromatographie, gage de qualité. Concernant le thym, cela aurait pû être aussi CT thymol ou CT linalol.Ces thyms ne vont pas du tout avoir le même type d’efficacité selon leur chémotype.

Les risques des huiles essentielles

Quels sont les risques ? Une mauvaise utilisation peut entrainer des problèmes cutanés, une hépatotoxicité (le foie), une néphrotoxicité (les reins), une neurotoxicité, des risques de fausse couche. Les sujets les plus fragiles sont les enfants, les femmes enceintes et allaitantes, les sujets épileptiques et athmatiques.

Les précautions selon les familles biochimiques

Les cétones

Beaucoup de cétones sont neurotoxiques et abortives. Elles sont contre indiquées chez la femme enceinte, allaitement, l’enfant de moins de 10 ans, antécédent d’épilepsie, personne agée avec troubles nerveux . Les quatre cétones les moins neurotoxiques sont la carvone (menthe verte, aneth, carvi), la menthone (menthe poivrée), la piperitone (eucalyptus dives), la verbénone (romarin à verbénone). L’italidione de l’Hélichryse italienne est également relativement bien tolérée. Le camphre est une cétone, la bornéone, donc attention aux mélanges tout prêts achetés en pharmacie qui en contiennent souvent ! Le pharmacien n’est peut être pas au fait de la tolérance des huiles essentielles et des éventuels risques de surdosage en auto médication. Il existe de réels risques de convulsion par ingestion mais également par inhalation avec le produit appliqué près des narines !

Les phénols

Il s’agit de l’Ajowan, du Thym à thymol, du Clou de Girofle, des Cannelles, de l’Origan compact, de la Sarriette des montagnes. Ils sont hépatotoxiques (atteinte du foie) si utilisés trop longtemps. Traitement de 10 jours maximum. Ils sont aussi hypertensifs donc attention en cas d’hypertension artérielle. De même qu’ils sont également dermo caustiques donc à utiliser dilués à maximum 20% de la dose totale dans une huile végétale sinon risque de brulures sur la peau.

Les furocoumarines

Elles sont en faible quantité dans les huiles essentielles mais sont très efficaces (stress, anxiété, anti coagulantes). Ils sont phototoxiques, ils développent un risque carcinogène (cancer) avec le soleil. Eviter les rayons UV dans les 6 heures qui suivent l’application (soleil mais aussi cabines de bronzage..). On les trouve dans les essences d’agrumes, la Verveine, l’Angélique, la Khella, l’Estragon, le Fenouil, le Céleri.

Les précautions selon les types de patients

Nourrissons et enfants de < de 6 ans

Ne pas surdoser le 1,8 cinéole (eucalytol) qui est convulsivant par voie interne et externe. Pas de menthol ni de bornéone (camphre), risque de spasmes. Grande prudence avec les cétones.

Grossesse

Les huiles essentielles sont déconseillées pendant la grossesse.

Patients âgés ou poly-médiqués, insuffisants rénaux, insuffisants hépatiques, patients asthmatiques, épileptiques

Avis médical souhaité.

Sujet allergique

Faire un test au pli du coude au préalable, l’huile essentielle étant successivement appliquée à 15 mn d’intervalle, observer le résultat 24 heures après.

A ne pas faire :

  • pas d’injection des huiles quelle que soit la voie
  • pas d’huile essentielle pure dans le nez, les zones anales ou génitales
  • aucune instillation dans le conduit auditif
  • pas d’huiles essentielles dans les yeux, même diluées
  • tenir les flacons hors de la portée des enfants

En cas d’ingestion accidentelle :

  • avaler 2 à 3 cuillerées à soupe d’huile végétale
  • prendre du charbon actif
  • appeler le médecin et le centre anti-poison

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