Avez-vous déjà remarqué qu’à la fin de la journée, comme on se refait le film de celle-ci, les échanges avec certaines personnes nous ont demandé plus d’effort qu’avec d’autres, on pourrait dire : «cette personne me pompe beaucoup d’énergie » ou « on ne s’entend pas ». Ce phénomène a une explication précise que j’ai découvert cela grâce à la process com.
Une première approche
Ma première approche a eu lieu dans un cadre professionnel, mais cela a également bouleversé mes échanges avec mon entourage proche. Les personnes que je croise régulièrement avec qui j’ai fait cette formation et ce, plusieurs années après, me disent la même chose : « quel enrichissement dans mon mode de communication ! » Cela sert pour nos enfants, pour notre conjoint (te), notre entourage et aussi dans tout type de rapport humain chaque jour et comme de fait, en premier lieu pour nous-mêmes.
Les différentes méthodes
On a l’habitude de voir certaines méthodes d’appréhension de la personnalité des autres auprès du grand public, la PNL (Programmation neuro linguistique..), l’analyse transactionnelle, l’intelligence émotionnelle mais rarement la process com. Cette méthode est née aux Etats Unis dans les années 80, elle a été développée par Taïbi Kalher, qui a constaté que malgré les connaissances scientifiques que chaque personne pouvait avoir, si celles-ci ne parlent pas le même langage, cela ne fonctionnera pas…Cette méthode a été mise au point pour la NASA pour mesurer la compatibilité des astronautes et prédire leur comportement sous stress.
L’application pratique
Sans être astronaute, notre qualité de vie dépend en grande partie de la qualité de nos relations, si on est pas sur le « bon canal » avec notre interlocuteur, cela ne passera pas ou nous obligera à fournir beaucoup d’effort. Nos pensées créent nos ressentis qui eux-mêmes engendrent nos actions, il en est de même pour la personne que l’on a en face de nous. Donc la process com permet de travailler non pas sur soi-même mais sur notre aptitude à la communication avec autrui, surtout dans les nouvelles rencontres.
Les différents profils
Grâce à une méthode statistique puissante, Taïbi Kahler a isolé six profils de personnalité en process com :
- Empathique
- Persévérant
- Promoteur
- Rebelle
- Rêveur
- Travaillomane
Je les ai volontairement classé par ordre alphabétique car il n’y a pas de bon ou mauvais profil, nous sommes un mélange de tout cela mais le but à terme quand on détecte le profil de l’autre est de s’adapter naturellement à celui-ci, en laissant parfois parler notre intuition.
Donc c’est un diagramme en forme de pyramide. La base correspond à ce que l’on acquière de 0 à 7 ans et ne changera pas. En ce qui me concerne, je suis base rêveur, phase travaillomane. La phase au dessus de la base peut parfois changer lors de profonds bouleversements personnels (divorce, décès, licenciement..). L’établissement de ce profil de personnalité s’établit grâce à un questionnaire dispensé par les organismes autorisé par Kahler communication via des questions qui, ensuite analysées, établissent ce diagramme.
Etre à la cave
Au cours des années qui ont suivi l’établissement de ce profil, j’ai élargi mes étage supérieurs (persévérant, promoteur…) c’est à dire que je m’adapte aujourd’hui plus facilement aux personnes qui sont en base ou phase promoteur, empathique ou rebelle en dépensant moins d’énergie dans ces échanges. Comment reconnaitre la base d’un individu et donc adopter le bon mode de communication : son comportement sous stress ! Au premier niveau, on vit facilement ce qui va nourrir notre base (notre raison existentielle), puis le 1er degré de stress arrive dans certaines situations c’est ce que l’on appelle notre « driver », puis le comportement sous stress, 2ème degré, la Cave (stress++), qui porte bien son nom.
Le descriptif
Le descriptif des différents profils process com constituant notre base.
Empathique
Cela correspond à environ 30% de la population*. Notre question existentielle est « Suis-je aimable ? ». Nos besoins psychologiques : être reconnue en tant que personne. Notre mode de perception sera les émotions, on aura besoin de contacts chaleureux et personnalisés. Driver : suradaptation, au 2ème degré de stress, on perd ses moyens, on se sent victime.
Persévérant
Environ 10% de la population*. Notre question existentielle est « Suis-je digne de confiance ? ». Nos besoins psychologiques : respect de nos valeurs. Notre mode de perception sera les opinions, on aura besoin de reconnaissance des opinions et des compétences. Driver : on remarque (et fait remarquer) uniquement ce qui ne va pas, au 2ème degré de stress, on imposera notre vision des choses.
Promoteur
Environ 5% de la population*. Notre question existentielle est « Suis-je vivant ? ». Nos besoins psychologiques : l’excitation. Notre mode de perception sera le comportement. Driver : « chacun pour soi », au 2ème degré de stress, on aura tendance à manipuler.
Rebelle
Environ 20% de la population*. Notre question existentielle est « Suis-je acceptable dans ma différence ? ». Nos besoins psychologiques : aspect ludiques des choses. Notre mode de perception sera les réactions d’autrui. Driver : met de la mauvaise volonté, au 2ème degré de stress, on aura tendance à rejeter « la faute » sur les autres ».
Rêveur
Environ 10% de la population*. Notre question existentielle est « Suis-je voulu ? ». Nos besoins psychologiques : la solitude. Notre mode de perception sera l’imagination. Driver : Ne s’exprime plus et au 2ème degré de stress, c’est la passivité totale.
Travaillomane
Environ 25% de la population*. Notre question existentielle est « Suis-je compétent ? ». Nos besoins psychologiques : reconnaissance du travail. Notre mode de perception sera la pensée logique. Driver : perfectionniste et au 2ème degré de stress, on aura tendance à surcontrôler.
*en base
Dans le milieu personnel
Cette adaptation en communication sert comme je le disais en préambule vis à vis de tout notre entourage, notamment professionnel et familial. Au niveau personnel, nous sommes moins confrontés à des profils différents du nôtre avec nos amis. En effet, nous les choisissons et comme on dit « qui se ressemble s’assemble ». Au niveau familial, nos enfants peuvent ne pas nous ressembler donc on adapte notre communication à leur profil. Il en est tout autrement au niveau professionnel, qui constitue un échantillon de la vraie vie.
Dans le milieu professionnel
Cependant, on sait que l’on retrouvera peu de personnes en base rebelle dans les entreprises classiques qui sont structurées et exigent de leurs employés de suivre des règles précises pour la bonne marche de celles-ci. Elles ne supporteraient pas les règles, très longtemps. En revanche, on pourra rencontrer régulièrement des personnes en base promoteur. En effet, ce sont des profils qui vont bien convenir aux postes à responsabilité dans les grands multinationales.
Comment reconnaitre les différents profils en process com, dont le nôtre ? Le comportement sous stress : dans cette situation, on revient à notre base, impossible de le cacher et surtout, c’est inutile.
Les comportements sous stress en process com
Profil empathique sous stress
Sous stress, l’empathique va se sur-adapter, essayer de faire mieux que mieux, de faire plaisir à tout le monde, au risque de passer pour un incompétent car dans cette situation, son professionnalisme ne ressortira pas, même si les compétences sont là. Et malgré tout, il se sentira seul, tellement incompris dans sa situation.
Profil empathique sous stress
Sous stress, le persévérant de base va uniquement souligner, mais vraiment uniquement, ce qui ne va pas selon lui. Par exemple, un enfant qui ramènerait 6 notes avec 18/20 et 1 note à 15/20, notre persévérant ne lui parlera que de son 15/20. Ayant eu un supérieur hiérarchique persévérant, je sais que c’est possible ; sous stress bien sûr !
Puis le promoteur..
Sous stress, le promoteur quitte le navire, au sens propre comme au figuré. Beaucoup de profils promoteur en politique. La difficulté (même pour moi que ai l’habitude) c’est qu’en situation normale, on peut les confondre avec des personnes empathiques car ils sont très chaleureux et charmeurs. Là où réside la différence avec des personnes empathiques, c’est qu’une fois que le ou les projets sont finis ou que ces personnes changent de poste, on aura plus jamais aucune nouvelle, jamais.
Le rebelle..
Sous stress, le rebelle blâme les autres, ça ne sera jamais de sa faute, toujours celle des autres ! En même temps, c’est un profil assez facile à détecter sous stress donc zéro surprise !
Le rêveur
Sous stress, le rêveur s’enferme dans sa coquille et on ne tire plus rien de lui. C’est très agaçant pour les autres, j’en conviens.
Et enfin, le travaillomane..
Sous stress, le travaillomane veut tout, absolument tout, contrôler. En effet, cela se manifestera par plusieurs appels par jour pour vérifier que tout a été prévu au risque de dérouter son interlocuteur qui ne voit pas est le problème. Cà c’est dans le pire des scénarii pour lui, c’est à dire qu’il ne fait pas lui-même de bout en bout. S’il peut, il fera tout lui-même dans jamais déléguer ce qui peut donner comme résultat une désorganisation (manque de délégation extérieure).
Conclusion
En conclusion, il n’y a pas de bon ou mauvais profil en process com, nous sommes un mélange de tout cela. Ainsi, le but à terme est de monter vers nos étages supérieurs pour dépenser moins d’énergie dans nos échanges avec des personnes qui seraient à l’inverse de notre profil, vous avez reconnu le comportement de certains de vos proches ? Alors n’hésitez pas à pratiquer !